Environnement Bleu-Blanc-Coeur lance son pilote monnaie CO2
Lors du Space, mercredi 11 septembre, l'association Bleu-Blanc-Coeur a présenté sa démarche Eco-Méthane avec la mise en oeuvre de la monnaie CO2.
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Pour concrétiser sa monnaie CO2, la filière Bleu-Blanc-Coeur a créé un groupe pilote de producteurs laitiers et agro-fournisseurs, le 15 août dernier. La création de cette monnaie avait été annoncée en février 2013, suite à l'agrément de l'ONU reçu en août 2012, pour la mesure d'économie de CO2 développée par Valorex avec l'Inra et soutenue par Danone.Jouer sur l'alimentation des vaches laitièresCette mesure s'appuie sur la réduction des émissions de méthane en jouant sur l'alimentation des vaches laitières. Cette méthodologie Visiolait (pouvant être rebaptisée différemment, comme Profilia chez Terrena) consiste à analyser le profil d'acides gras dans le lait qui est en fait corrélé à la production de méthane, et à suivre, en jouant sur la ration, la réduction d'émission de méthane traduite en équivalent CO2.Aujourd'hui, le groupe pilote mis en place est composé de dix-huit producteurs laitiers, principalement d'Ille-et-Vilaine, et de dix fournisseurs de l'agriculture. Chaque éleveur possède un compte épargne CO2 sur lequel Bleu-Blanc-Coeur dépose le volume de méthane réduit en équivalent CO2.Bons d'achat et de réduction et catalogue en ligneCe volume peut être échangé contre des bons d'achat ou de réduction pour l'acquisition de produits apportant un bien être environnemental et sanitaire (néons Led, lessive écologique, produits alimentaires BBC, aliments Valorex à vocation environnementale...). Un catalogue en ligne est à la disposition de ces agriculteurs.Le fil rouge de cette démarche naissante est « d'impulser une dimension d'économie vertueuse en élevage, précise Nathalie Kerhoas, directrice de Bleu-Blanc-Coeur. En étant récompensés, les éleveurs sont motivés à cette économie verte au lieu de la vivre comme une contrainte ».Inciter les distributeurs à rejoindre le mouvementUn des objectifs de la filière est d'inciter les distributeurs agricoles à rejoindre le mouvement. Le groupe Terrena s'y intéresse ainsi que des groupements de producteurs de lait. « Si le pilote fonctionne bien, il pourrait se démultiplier assez rapidement », estime Nathalie Kerhoas.
Hélène Laurandel
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